Ces dernières décennies, les innovations thérapeutiques et technologiques ont pris une place de considérable. Les professionnels de la santé se doivent bien entendu de suivre ces évolutions pour offrir aux patients les meilleurs soins disponibles. Dr Manfredi Ventura, Président de l’Association Francophone des Médecins Chefs et Directeur médical du Grand Hôpital de Charleroi.
À titre d’exemple, la neurologie a vu apparaître des traitements de fond pour les accidents vasculaires cérébraux aigus et pour la sclérose en plaques. Même constat en oncologie, où l’immunothérapie a révolutionné le traitement de certains cancers avec, à la clé, moins d’effets secondaires.
Combinées aux progrès thérapeutiques, les innovations technologiques ont démultiplié les moyens des médecins, pour à la fois établir des diagnostics et traiter les patients. Les techniques d’imagerie, par exemple, n’ont cessé de progresser ; aujourd’hui combinant parfois plusieurs techniques, on obtient des images en trois dimensions, parfois en couleurs, de phénomènes auparavant invisibles.
Les avancées technologiques celles dans le domaine de la génétique mènent à une médecine de plus en plus spécialisée et personnalisée.
Ces nouvelles technologies ont évidemment des bénéfices directs et immédiats pour de nombreux patients. Les mesures de glycémie en continu, les pompes à insuline pour le traitement du diabète ou encore les innovations en matière de prothèses et d’implants sont synonymes d’examens plus rapides ou d’un plus grand confort.
Une médecine toujours plus personnalisée
Toutes ces avancées, en lien entre autres avec celles dans le domaine de la génétique, mènent aussi à une médecine de plus en plus spécialisée et personnalisée. À l’avenir, une telle approche contribuera à une meilleure adaptation des traitements, voire à des interventions avant même le déclenchement de certaines pathologies. Outre les bénéfices pour les patients, elle permettra aussi d’économiser des deniers publics dans le domaine de la santé.
Pour le corps médical, les nombreuses innovations imposent de la formation continue. Si cette exigence n’a rien de neuf en soi en médecine, elle est toutefois renforcée, d’autant plus en raison des dispositions de la loi relative à la qualité des soins de santé en vigueur depuis ce 1er juillet.