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Changer de regard sur les maladies rhumatismales inflammatoires

L’arthrite juvénile se déclare avant l’âge de 16 ans tandis que lupus apparaît souvent chez des femmes entre 15 et 40 ans, en revanche la sclérodermie est rare avant la cinquantaine.

Le terme « rhumatisme » fait souvent penser à une personne vieillissante, aux doigts déformés et à la démarche difficile. Or, les rhumatismes se déclarent à tout âge. De plus, actuellement, s’ils sont bien pris en charge, certains n’entraînent plus nécessairement de dommages permanents.

Une multitude de maladies 

Certains rhumatismes sont bien connus, notamment l’arthrose et l’ostéoporose qui apparaissent souvent chez le senior et dont les traitements sont peu satisfaisants. En revanche, on entend peu parler d’autres rhumatismes chroniques qui concernent des personnes plus jeunes et ont connu une véritable révolution thérapeutique.

On entend peu parler d’autres rhumatismes chroniques qui concernent des personnes plus jeunes et ont connu une véritable révolution thérapeutique.

Il s’agit des rhumatismes inflammatoires, d’origine auto-immune, qui provoquent des inflammations notamment aux articulations (on parle d’arthrite). Parmi eux, la polyarthrite rhumatoïde, les spondyloarthrites, ainsi que des affections dites « systémiques », car elles touchent également d’autres systèmes que l’appareil locomoteur : le lupus, la sclérodermie… 

Des maladies qui diffèrent entre elles… 

Sur certains points, les rhumatismes inflammatoires diffèrent entre eux. 

Tout d’abord, d’un point de vue épidémiologique : l’arthrite juvénile se déclare avant l’âge de 16 ans. Le lupus apparaît souvent chez des femmes entre 15 et 40 ans. En revanche, la sclérodermie est rare avant la cinquantaine. 

Aujourd’hui, les patients rapidement diagnostiqués peuvent espérer éviter les destructions d’organe, ainsi que la fatigue et les douleurs permanentes.

Ensuite, en termes de prévalence : la polyarthrite rhumatoïde touche près d’une personne sur 100 ; le lupus, une sur 2000 ; la sclérodermie, moins d’une personne sur 5000. Conséquence logique, on dispose de traitements plus nombreux pour la polyarthrite que pour la sclérodermie… 

Par ailleurs, ils évoluent différemment : non traitées, les polyarthrites peuvent entraîner des destructions articulaires irréversibles. Celles-ci sont absentes dans le lupus. En revanche, la mauvaise prise en charge d’un patient lupique est susceptible de diminuer fortement son espérance de vie. 

…. mais qui ont également des points communs.

Bien que différentes, ces maladies ont des caractéristiques communes : leur chronicité, leur évolution en dents de scie, certains symptômes dont une fatigue et des douleurs importantes, leur origine auto-immune… Par ailleurs, les patients ont souvent le même vécu : après un temps d’errance diagnostique, ils apprennent qu’ils ont une pathologie chronique, au nom imprononçable, qui nécessite un traitement souvent lourd. De plus, trop souvent, ils lisent sur Internet des informations anxiogènes et dépassées qui augmentent encore leur désarroi.

Une meilleure prise en charges des pathologies

Or, la prise en charge des maladies inflammatoires rhumatismales a connu d’immenses progrès. Aujourd’hui, les patients récemment diagnostiqués peuvent espérer éviter les destructions d’organe, ainsi que la fatigue et les douleurs permanentes.

Des médicaments récents, plus efficaces et moins toxiques ont permis cette évolution. Autre élément positif, les généralistes connaissent mieux ces affections et adressent plus rapidement leurs patients à un rhumatologue. On sait en effet qu’un diagnostic et un traitement précoces sont indispensables pour éviter les séquelles.

Par ailleurs, la prévention des comorbidités (troubles cardio-vasculaires, ostéoporose due à la prise de corticoïdes…) fait l’objet d’une attention renforcée. Enfin, les patients sont désormais invités à continuer leurs occupations habituelles, y compris le sport. On en a la preuve aujourd’hui : le sport doit leur être « prescrit », au même titre que les médicaments classiques.

En consultant un spécialiste, en suivant leur traitement et en pratiquant une activité physique régulière, les patients nouvellement diagnostiqués peuvent donc espérer une vie normale :  conserver leur emploi, fonder une famille et en prendre soin, profiter d’une vie sociale et amicale épanouissantes…  

Il est donc temps de changer de regard sur les maladies rhumatismales inflammatoires ! Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.clair.be .

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