Prof. Gert De Meerleer
Président
Belgian Radiation Oncology Awareness and Visibility Organization (BRAVO)
La radiothérapie enregistre des progrès considérables depuis quelques années. Des progrès que nous devons en grande partie au travail de pionnier de la Belgique.
Texte : Sijmen Goossens
De Meerleer : « Au cours des dernières décennies, la radiothérapie a énormément évolué d’un point de vue technique. Les rayons sont délivrés très précisément afin d’irradier le tissu tumoral de manière optimale et d’éviter au maximum un endommagement des tissus sains. »
« Grâce au CT Scan, au PET Scan et à l’IRM, les radiothérapeutes-oncologues disposent désormais d’images détaillées qui distinguent très nettement la tumeur du tissu sain. Durant la séance de radiothérapie, la position de la tumeur et des organes est observée. Cela permet d’administrer des doses plus élevées et, par conséquent, de mieux contrôler la tumeur. L’avenir proche nous promet d’autres évolutions technologiques, grâce à la protonthérapie et aux appareils de radiothérapie guidés par IRM, pour affiner davantage la précision des rayons. »
Trois à cinq séances très efficaces
« Les universités et hôpitaux belges jouent un rôle d’avant-garde dans la mise en œuvre de la radiothérapie stéréotaxique. Cette technique réduit le nombre de séances de radiothérapie à trois à cinq séances, la dose d’irradiation par séance étant augmentée de manière substantielle. L’application clinique s’est avérée extrêmement sûre et efficace. »
« Le besoin d’une hormonothérapie palliative a pu être reporté de plusieurs mois chez des patients atteints d’un cancer de la prostate avec une à trois métastases. De plus, l’espérance de vie augmente en moyenne de treize mois lorsque cette radiothérapie stéréotaxique est associée à la thérapie palliative chez des patients présentant maximum cinq métastases, quel que soit le type de tumeur. Ces résultats assez spectaculaires ont été démontrés dans de nombreuses études scientifiques. »
Besoin d’une revalorisation
« La radiothérapie est moins connue et attractive que d’autres thérapies oncologiques. Il ne s’agit pas d’un produit pharmaceutique derrière lequel se cache un puissant lobby. Le financement est dès lors nettement inférieur à celui des autres thérapies, et c’est le patient qui est la principale victime de cette situation. »